Le projet en quelques mots…

La profession conchylicole est une activité phare du littoral français. Les écloseries et nurseries, qui produisent des huîtres au stade naissain pour les vendre aux professionnels, proposent une méthode de culture alternative en conditions contrôlées avec la possibilité de maîtriser la qualité des eaux entrantes et sortantes. Au sein de ces établissements, le traitement de l’eau devient donc un sujet essentiel pour le maintien d’huîtres géniteurs, les élevages larvaires et la production de microalgues fourrages.

Culture de microalgues (Tetraselmis) contaminée par un parasite (cilié)

L’objectif du projet PEMPEC (Purification de l’eau de mer par membranes pour la protection du milieu marin et des éco-systèmes vivants : application aux structures conchylicoles) est de développer l’ultrafiltration pour le traitement de l’eau dans ces structures avec le but d’éliminer en amont les agents pathogènes et les parasites pour la pérennisation des espèces et des cultures, mais aussi pour le traitement de l’eau en aval qui doit viser l’inactivation de tout matériel biologique non endémique dans les zones de production concernées.

La fiabilité et la robustesse de l’ultrafiltration ont été éprouvées à l’échelle semi industrielle et validées sur les différentes matrices testées en optimisant les conditions opératoires, de nettoyage mais aussi par l’utilisation d’un rétrolavage essoré. Une biosécurisation des élevages est réalisée avec :

  1. la protection des animaux du stade larvaire à adulte vis-à-vis d’agents pathogènes (virus OsHV1 et bactérie Vibrio aestuarianus),
  2. la rétention des gamètes d’huîtres dans les effluents, potentiellement à risque pour le milieu marin,
  3. la mise en place d’un circuit d’eau purifiée réutilisée au sein même des structures conchylicoles.

La production d’algues a également été améliorée par l’ultrafiltration permettant d’envisager un transfert de technologie vers l’industrie.